C'est toute la problematique de la relation avec la nourriture en général, et en particulier dans nos sociétés de surabondance!
notre cerveau est fabriqué pour rechercher la nourriture depuis la nuit des temps. Même quand nos ancêtres n'étaient que de pauvres cellules isolées, même pas encore des poissons ou des mammifères marins.
Les besoins physiologiques universels sont
1) rester en vie en tant qu'individu: donc respirer, manger, fuir (proies) ou attaquer (prédateurs); et l'élimination des déchets
2) rester en vie en tant qu'espèce: se reproduire
ce qui est vrai pour les règnes animal et végétal!
la quantité de nourriture nécessaire à l'individu a très longtemps été difficile à se procurer. de -50000 à -5000 ans, l'homo erectus, habilis, puis sapiens a suivi le gibier et varié les sites de cueillette, ayant parfois des périodes d'abondance mais souvent des portions congrues.
Vers -5000 ans apparait l'agriculture et le début de l'élevage, garantissant une certaine facilité d'alimentation mais toutefois soumises aux intempéries et autres fléaux (destructions lors des conflits...)
la surabondance de nourriture dans nos sociétés n'apparait vraiment qu'à la fin du XXè siècle; en simultané d'une perte de qualité des aliments par l'excès d'industries agrochimiques....
Notre corps a évolué des milliers d'année sur le mode: "la nourriture est rare, donc précieuse": notre cerveau a donc l'information "chercher à manger c'est important" gravé dans du marbre! Et notre organisme à appris à supporter ces longues périodes de disette en créant l'ennemi de la femme moderne: l'adipocyte, cette S... de cellule qui stocke les graisses. Certes elle les restitue après une longue période de jeune, ou lorsque le carburant du corps (le sucre) vient à manquer (effort de longue durée), mais un adipocyte ne meure jamais! sa taille réduira, il se divisera en 4 nouvelles cellules, mais ne mourra pas!
Le problème vient de ce très fort signal cérébral confronté de nos jours à une trop facile réponse donnée à ce signal. Réponse qui même si elle est quantitativement mesurée, peut l'être moins qualitativement!
dans le "syndrome du croissant", le souci est que la recompense est un croissant (rien que du bon: farine (ok), sucre (moins ok) et beurre (pas ok du tout ou presque)) et non un kilo de salade verte!
Pour finir, si un jour on trouve une molécule qui fait dire au cerveau: "laisse tomber, il est inutile de manger", alors là je dis grosse méfiance: on touche à des mécanismes potentiellement très dangereux!!!